Mozza

Crapouille hooded 'raté' agouti, standard, velours.
Arrivée septembre 2008 ; disparue le 14 juin 2010.

Au départ, nous avions acheté Mozza (Momo pour les intimes) afin d'opérer une sorte de roulement, de façon à ce qu'Abby ne se retrouve pas toute seule quand sa Gabrielle rejoindrait le paradis des crapouilles. Ce qui, en ce début septembre n'était pas prévu pour tout de suite. Malheureusement le destin en aura voulu autrement -voir la présentation de Gabrielle-, ce fut l'histoire de deux toute petites semaines et Mozza sera arrivée à point nommé pour prendre la relève.

Un bébé adorable, un bizutage des plus "sévères"... ou pas !

Mozza a bénéficié d'un excellent accueil par ses deux aînées, un des meilleurs il me semble. La vieille et sage Gabrielle n'a posé aucun problème, tant qu'on ne lui enlevait pas ses câlins elle ne se plaignait pas et Abby, plus jeune et vive, était bien contente d'avoir quelqu'un avec qui jouer. Si les prénoms des précédentes venaient de séries TV, Mozza fut la première crapouille à patronyme "comestible"... mais pas la dernière !

Or son nom délicieux était plutôt prémonitoire : de petite bestiole élancée elle est vite devenue une belle et grasse boule de Mozza. Elle était ronde, avec un bidon rond, un derrière rond -affectueusement surnommé "gros cul"- et surtout de bonnes joues bien potelés ; elle n'a pourtant jamais été en très important surpoids. Un peu oui, mais pas tellement. Ses joues, son poil légèrement rex et ses moustaches qui lui donnaient un air tout droit sorti d'une prise électrique faisaient qu'elle avait une trogne absolument craquante ; la vétérinaire l'a elle-même remarqué un jour, la gratifiant d'un "T'as une bonne bouille, toi !" amusé.

Un jour, ma soeur a pu faire un très beau portrait de Mozza qui a pris la pose devant son objectif. Pour sa façon précieuse de poser, ma soeur l'a appelée "pin-up". Mais il est vrai que Mozza fut en un sens la plus féminine de nos ratounes... la plus hormonale en fait. Elle avait des chaleurs fréquentes et plutôt expressives. Jusqu'à présent, c'est la seule que nous ayons vu frétiller des oreilles et réagir impudiquement aux caresses sur la croupe. Elle avait aussi ces moments où... "Bordel, la cage n'est pas bien rangée, vous m'énervez tous !" Elle prenait alors tout ce qui passait dans la cage, nourriture, bâtons à manger ou à ronger, tissus, chiffons et même litière et le portait à la force de sa mâchoire jusqu'à sa maison, à l'étage le plus haut. Elle se constituait un inextricable refuge et boudait. Sa détermination à le faire, son sérieux et son agacement lorsqu'on l'en empêchait étaient vraiment impressionnants !

Mozza a réservé, six mois après son arrivée, un accueil un peu froid à Tempura. Ce furent chamailleries, pincements sans gravité... comme à chaque fois nous nous sommes dit que ce ne serait pas possible, qu'elles ne finiraient jamais par s'entendre. Au début, Mozza était tellement agacée qu'elle couinait à qui mieux mieux dès que Tempura se trouvait dans son champ de vision. Mais la devise des ratouphiles étant "Tant qu'il n'y a pas de sang, on laisse faire !" nous avons donc laissé faire. Quelques semaines plus tard elles étaient purement et simplement inséparables. Abby dans son rôle de vieille mémère, ou de grande soeur, n'avait plus trop envie de jouer à dominer, elle était déjà plus relax et toujours indépendante, prête à partir explorer le monde à la moindre occasion, alors Tempura a très vite reporté toute son attention sur Mozza qui parfois s'en serait bien passée. Momo fait ça, Tempura aussi, Momo fait ci, Tempura idem...

Très hormonale, oui, c'est peut-être pour cela qu'elle est prévisiblement partie du fait de plusieurs tumeurs mammaires en juin 2010. Une belle crapouille toute en rondeurs, peureuse mais déterminée, puis finalement très douce et câline avec ses parents, voilà comment nous nous en souviendrons !

Mozza

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